(Agence Ecofin) - Les travailleurs de Telecel, qui redoutent de perdre leur emploi, ont appelé le gouvernement à revoir le plan d’indigénisation proposé par Telecel, bien que rejeté par le régulateur télécom, et qui consiste à l’acquisition par les travailleurs de 11% de l’entreprise. Les employés de Telecel croient qu’en permettant aux employés d’acquérir une partie de l’opérateur, cela les autonomisera significativement en tant que citoyens Zimbabwéens. Ainsi, l'actionnariat serait de 49% pour VimpelCom, 40% pour Empowerment Corporation et 11% pour les employés.
Le 4 mai 2015, devant les députés, Supa Mandiwanzira, le ministre zimbabwéen des télécommunications, a réaffirmé que l’opérateur de téléphonie mobile Telecel doit respecter la loi s’il veut demeurer sur le marché national des télécoms. La société doit vendre la majorité de ses parts à des investisseurs locaux, conformément à la loi d’indigénisation qui stipule que des investisseurs étrangers ne peuvent détenir plus de 50% d’une entreprise opérant au Zimbabwe. VimpelCom, maison-mère de Telecel, avait toujours refusé de réduire les 60% de part qu’elle détient dans sa filiale zimbabwéenne.
Telecel fonctionne actuellement avec une licence temporaire de 30 jours qui doit lui permettre de transférer ses abonnés à ses concurrents avant de cesser toute activité. Puis, la société a deux mois pour démanteler ses équipements réseau. Les dirigeants de Telecel ont déclaré qu’ils combattront cette décision « déloyale » et « injuste » des autorités zimbabwéennes. Pour Supa Mandiwanzira, il n’y a jamais eu d’hostilité contre Telecel, sinon la société n’aurait jamais fonctionné aussi longtemps malgré ses multiples violations de la loi.
Palais du Pharo, Marseille, France - Explorer, Investir, Réussir.