(Agence Ecofin) - La Société financière internationale (SFI/IFC), filiale de la Banque mondiale chargée du secteur privé, a estimé dans un rapport publié le 10 mars que la microfinance est susceptible de favoriser l’accès des 40% des Marocains non-bancarisés aux services financiers en cas d’assouplissement du cadre règlementaire régissant cette activité.
Ce rapport a révélé que la crise qui a frappé la microfinance au Maroc entre 2009 et 2011 n’était pas aussi importante que celle expérimentée par d’autres pays émergents dans le sillage de la crise financière internationale.«L'action rapide des régulateurs a aidé à conjurer l'écroulement du secteur, déjà affecté par un manque de contrôles, des pratiques de prêt timorées et une concurrence excessive», ont écrit les auteurs de l’étude.
La SFI constate, cependant, que plusieurs règlementations entravent toujours la croissance de la microfinance au Maroc.Elle recommande, dans ce cadre, aux autorités marocaines d’assouplir la législation pour permettre aux institutions de microfinance de passer du statut d’organisation non gouvernementale (ONG) à celui d’entreprise à but lucratif, afin de pouvoir leur permettre d’augmenter leur capital et de servir davantage d’entrepreneurs.
La SFI recommande, par ailleurs, aux autorités d’autoriser les institutions de microfinance de proposer des comptes de dépôts à leurs clients, service qu’elles ne peuvent pour l’instant pas proposer.
L’étude fait partie d'une initiative plus large de la SFI pour soutenir l'expansion de l'industrie de la microfinance au Maroc et promouvoir le développement économique à travers le pays. Au cours de l'exercice 2014, l’IFC a investi 176 millions de dollars au Maroc et lancé plusieurs programmes d’aide et de conseils visant à soutenir les PME, promouvoir les énergies renouvelables, améliorer les infrastructures locales et créer des emplois.
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