(Agence Ecofin) - Les avoirs des fonds souverains ont atteint 6106 milliards de dollars à la fin 2013, en progression de 17% en glissement annuel, selon une étude du l’Institut des fonds souverains (Sovereign Wealth Fund Institute) publiée le 28 mars par le journal français Les Echos.
Ces fonds d'investissement étatiques ont gagné près de 1000 milliards de dollars en un an, alors qu'il leur avait fallu quatre années pour passer de 4000 à 5000 milliards de dollars et se remettre de la crise financière de 2008 et de la crise zone euro.
Trois facteurs expliquent cette hausse impressionnante des actifs des fonds souverains: la progression notable des marchés notamment boursiers, la hausse des rentrées d'argent provenant notamment de la réinjection d’une partie de la manne pétrolière et gazière dans les caisses des fonds souverains, et enfin la multiplication du nombre de fonds souverains, notamment en Afrique. Pratiquement tous les pays en disposent désormais, et certains ont même décidé d'en créer plusieurs, selon les objectifs visés (stabilisation du budget, développement économique etc.).
Près d'un fonds souverain sur deux est investi sur une des trois classes d'actifs alternatives (capital-investissement, immobilier, infrastructures). En 2013, les acteurs chinois, australiens, singapouriens et mexicains ont été particulièrement actifs dans le capital-investissement, alors que les fonds du Golfe ont fortement accru leurs investissements dans toutes les classes d'actifs alternatives. Généralement, les «nouveaux venus», lancés depuis deux à trois ans, n'investissent pas tout de suite sur ces expertises pointues et se contentent d'investir sur les obligations et actions avant d'affiner leurs placements au fil des années.
La majorité des fonds souverains n’investissent pas dans les produits complexes et les classes d’actifs risqués: Ainsi, à peine 1 fonds sur 3 investit dans les hedge funds.
Les investissements directs et les prises de participations stratégiques des fonds souverains ont atteint le niveau record de 175 milliards de dollars en 2013, selon les données du Sovereign Wealth Fund Institute. Un montant bien supérieur à celui enregistré en 2012 (65 milliards de dollars). Les fonds ont encore été très actifs dans leurs secteurs fétiches traditionnels, en l’occurrence l’immobilier, la finance et infrastructures. Leur orientation géographique est de plus en plus large et ne concerne plus seulement les marchés développés.
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