(Agence Ecofin) - La présidence ivoirienne a annoncé, le 18 octobre, que le président ivoirien Alassane Ouattara et ses homologues Blaise Compaoré (Burkina Faso), Mahamadou Issoufou (Niger) Faure Gnassingbé (Togo) et Boni Yayi (Bénin) ont appelé le groupe français Bolloré et la société Panafrican Minerals de l’homme d'affaires australo-roumain Frank Timis, à s’associer pour réaliser la boucle ferroviaire qui devrait relier leurs pays. «Le président Alassane Ouattara a révélé avoir rencontré avec ses pairs du Conseil de l’Entente les deux grands opérateurs, en l’occurrence, le groupe Bolloré et Frank Timis, qui se proposent de travailler sur la réhabilitation et l’extension du chemin de fer qui ira d’Abidjan (Côte d’Ivoire) à Lomé (Togo) en passant par Ouagadougou, Dori et Tambao (Burkina Faso), Niamey (Niger), Parakou et Cotonou (Bénin). Le Chef de l’Etat a indiqué que ses homologues et lui, ont demandé aux deux groupes de s’associer pour la réalisation de ce projet de boucle ferroviaire», a indiqué la présidence ivoirienne dans un communiqué.
Certains médias ivoiriens avaient fait état, en juillet dernier, d’une alliance entre Bolloré et Panafrican Minerals sur ce projet mais aucun accord officiel dans ce sens n’a été jusqu’ici annoncé par les deux groupes.
L’appel à un partenariat entre Bolloré et Timis sur le projet de boucle ferroviaire a été lancé lors d’une séance de travail tenue le 16 octobre entre les dirigeants de ces cinq pays du Conseil de l'Entente (une organisation de coopération régionale d'Afrique de l'Ouest à finalité principalement économique, NDLR), en marge du sommet de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) à Ouagadougou.
Selon la présidence ivoirienne, une convention relative à ce projet, dont le coût est estimé à 1000 milliards de Francs CFA, devrait faire l’objet de discussions entre les deux opérateurs et les pays concernés.
D’autre part, le président burkinabè Blaise Compaoré a indiqué que le projet de boucle ferroviaire va contribuer à renforcer l’intégration économique en Afrique de l’Ouest. «Nous sommes très attachés à l’UEMOA et à la CEDEAO. Notre ambition, c’est de toujours pousser en avant le progrès de nos Etats, de nos populations. Il se trouve que dans cette démarche, il est essentiel, de nos jours, de fluidifier les échanges, les trafics, les mouvements des hommes et des marchandises. Et nous avons, comme projet prioritaire en cette période de notre histoire, la construction de la boucle ferroviaire», a-t-il déclaré, cité par le quotidien burkinabè Sidwaya.
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