(Agence Ecofin) - Les effets de l’accord de Paris sur le climat se font déjà ressentir en bourse. Les actifs des énergies fossiles chutent tandis que les énergies renouvelables ont le vent en poupe.
Peabody Energy, le plus grand producteur américain de charbon a vu sa valeur chuter de 12,6% dans la journée d’hier, ce qui a porté sa dépréciation au cours de l’année 2015 à 93% de sa valeur. Les actifs de Consol Energy Inc, un autre producteur d’énergie à partir de charbon et de gaz naturel ont aussi connu une baisse d’environ 3,3%.
Dans le même temps, l’on a assisté à une hausse de la valeur des actifs des entreprises intervenant dans les énergies renouvelables, avec en peloton de tête, le solaire. Ainsi, SunPower a connu une augmentation de 8,7% de sa valeur, First Solar 5% et MAC Global Solar Energy Index 4,5%. REC Silicon, le fabricant de composant de panneaux solaires a connu la plus forte percée avec une hausse de 10%. « Le solaire se positionne incontestablement comme la principale industrie contribuant à l’atteinte de l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, devant toutes les autres technologies.» affirmait à ce propos, Tom Werner, le directeur exécutif de SunPower. Les fabricants de turbines éoliennes Vestas Wind, Nordex et Gamesa ont eux aussi connu un accroissement de 2 à 5% de leurs valeurs. Idem pour le fonds indiciel côté iShares Global Clean Energy qui a connu un bond de 1,4%.
Selon la banque d’investissement Goldman Sachs, cet accroissement de valeur devrait se généraliser à toutes les entreprises offrant une alternative aux énergies fossiles. Elle est soutenue par son confrère britannique Barclays qui conseillait à ses clients, via une note, de prendre en compte les implications économiques de cet accord sur les différents industries. « Le déni d’une transformation globale inévitable du marché énergétique ne servira qu’à alourdir le coût final des investisseurs et des consommateurs.» a déclaré pour sa part Tim Burkley, un analyste de l’Institute for Energy Economics and Financial Analysis.
Gwladys Johnson