Le Japon double sa promesse de prêt au secteur privé africain, à 2 milliards de dollars

(Agence Ecofin) - Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a annoncé, le 14 janvier, le doublement à 2 milliards de dollars d’une promesse de prêt au secteur privé africain faite en 2012 et l’octroi d’une aide de 320 millions dollars pour promouvoir la paix et la sécurité en Afrique.

Le dirigeant japonais, qui s’exprimait au siège de l'Union africaine (UA), dans la capitale éthiopienne Addis Abeba, a insisté sur la nécessité pour son pays de renforcer les liens économiques avec l'Afrique, et notamment de promouvoir le secteur privé.«L'Afrique est devenue le continent porteur d'espoir pour le monde, à travers son potentiel de ressources et le dynamisme de sa croissance économique», a-t-il affirmé.

M. Abe a également précisé que le Japon « prépare une aide d'environ 320 millions dollars pour répondre aux conflits et catastrophes en Afrique ».Ce montant inclut une aide de 25 millions de dollars pour le Soudan du Sud et 3 millions de dollars pour la Centrafrique, deux pays en proie à des conflits violents.

Le Japon est présent en Afrique depuis des décennies, notamment via des opérations de coopération et de maintien de la paix. Le chef du gouvernement japonais a, par ailleurs, fait savoir que son pays  cherche surtout à aider deux catégories en Afrique : «les jeunes, qui sans aucun doute porteront la responsabilité de la future Afrique, et les femmes, qui donneront naissance aux générations futures d'Afrique».

L'Ethiopie était la troisième étape de la tournée africaine de Shinzo Abe, qui s'est auparavant rendu en Côte d'Ivoire et au Mozambique. Cette tournée est organisée au même moment que celle du chef de la diplomatie chinoise Wang Yi, qui est parti  le 6 janvier pour l'Ethiopie, puis Djibouti, le Ghana et le Sénégal.

Le Japon s’efforce de reprendre pied en Afrique dans un contexte de rivalité accrue avec la Chine.  Malgré des relations anciennes avec l'Afrique, le Japon ne représente que 2,7% des échanges commerciaux de ce continent, contre 13,5% pour la Chine, selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).