(Agence Ecofin) - Areva dont l'action a fondu à la bourse de Paris de plus de 38% depuis le 1er janvier de cette année, pourrait provisionner fortement ses comptes pour intégrer la baisse du cours de l’uranium et de nouvelles pénalités de retard du chantier de l’EPR finlandais qui a déjà entrainer à ce jour 2,6 milliards d'euros de surcout.
Plusieurs sources proches du dossier jugent qu’Areva en 2007 a surpayé UraMin pour prendre possession de trois mines en Afrique du Sud, Namibie et République Centrafricaine (mine de Bakouma) qui devaient produire annuellement 18 millions de livres d’U308 après 2012. L’acquisition d’UraMin pour 2,5 milliards$ a été faite via CFMM Développement (RCS Paris B 480 093 038), une société contrôlée par Areva sur la base d’un prix de 7,75 $ par action UraMin ce qui a représente une prime de 21% sur le cours moyen pondéré 20 jours d’UraMin au 8 juin 2007.
Sept mois après la catastrophe de Fukushima, les dirigeants du principal producteur d’énergie nucléaire commence à intégrer dans leur démarche stratégique un ralentissement du marché avec le «report de plusieurs mois, parfois de quelques années, des différentes procédures d’appel d’offres qui avaient été lancées».
Areva a réalisé en 2010 un chiffre d’affaire de 9 milliards d’euros pour 883 millions d’euros de résultat net (part groupe). La trésorerie était de plus de 3,35 milliards d’euros et le ratio d’endettement inférieur à 42%.
Le capital d’Areva est contrôlé par l’Etat français (Commissariat à l'Energie Atomique, Caisse des Dépôts et Consignations, EDF…) à plus de 90%, les autres actionnaires dont le fonds souverain Kuwait Investment Authority (4,82%) se partageant le solde.
Evolution de l’action Areva en euros (source Areva)
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