(Agence Ecofin) - Le gouvernement camerounais vient de valider son Plan national d’investissement agricole (PNIA), qui vise à investir 3350 milliards de francs Cfa (5,1 milliards d’euros) dans le développement de l’agriculture sur une période de sept ans (2014-2020). Sur ce pactole, apprend-on, plus de 1500 milliards de francs Cfa (42% de l’enveloppe) sont à mobiliser auprès de bailleurs de fonds.
Le PNIA propose, concrètement, les modalités de développement des filières de production (végétales, animales, halieutiques et forestières) ; de modernisation des infrastructures de production et d’élaboration des mécanismes d’accès aux financements ; de gestion et de valorisation durable des ressources naturelles ; de renforcement des capacités des acteurs et de promotion de la concertation entre ces derniers.
Ce plan d’investissement agricole est en droite ligne avec la signature par le Cameroun, le 17 juillet 2013, du pacte du «Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA)», mis en place dans le cadre du Nepad. En adhérant à ce pacte, apprend-on, le Cameroun s’engage à consacrer 10% de son enveloppe budgétaire nationale au secteur agricole, contre 3% actuellement.
Doté d’un impressionnant potentiel agricole, le Cameroun, pays dont plus de 25% du territoire est cultivable, croule malheureusement sous le poids de déficits de production dans pratiquement toutes les filières (riz, manioc, banane plantain, maïs, pomme de terre, sucre...). Véritable gisement d’emplois, l’agriculture, qui est encore pratiquée de façon artisanale dans le pays, occupe pourtant 70% de la population active, selon les statistiques officielles.
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