(Agence Ecofin) - Le gouvernement tunisien a présenté, le 8 septembre à Tunis, aux participants à une conférence d’investisseurs «22 grands projets prêts à être réalisés» d'un coût total d'environ 12 milliards de dinars (6,82 milliards d'euros), a annoncé le ministre tunisien de l'Equipement, Hédi Larbi.
Parmi ces projets figurent la réalisation d'un port en eau profonde à Enfidha, au sud de Tunis, et la construction d'un barrage dans le nord-ouest du pays.
Le gouvernement a également présenté au secteur privé les possibilités d'investissement dans plusieurs secteurs, dont l'industrie, l'énergie, le transport et le tourisme.
Co-organisée par la France et présidée par les Premiers ministres tunisien et français Mehdi Jomâa et Manuel Valls, cette conférence intitulée «Investir pour la Tunisie: start-up democracy» a réuni 30 pays, une vingtaine d'institutions internationales et des dizaines d'entreprises privées.
Le principal objectif de la conférence reste, selon les autorités de rétablir la confiance des investisseurs et bailleurs de fonds dans la Tunisie, en présentant une «vision stratégique» comprenant un programme de réformes économiques structurelles.
«Nous allons définir (...) une vision claire en matière économique pour créer un cadre attractif pour les investisseurs», a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement Nidhal Ouerfelli. « La conférence est l'occasion de partager cette vision avec nos partenaires et de leur expliquer la volonté de la Tunisie de passer d'un Etat planificateur à un Etat stratège, régulateur », a-t-il ajouté.
L’économie tunisienne subit depuis la chute de Ben Ali en janvier 2011 les contrecoups de l’instabilité politique et des troubles sécuritaires liés à l’essor de la mouvance djihadiste. Ce pays d’Afrique du Nord n'a ainsi enregistré que 2,1% de croissance au premier semestre 2014, un niveau inférieur à celui de 2013 et insuffisant pour résorber le chômage.
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