(Agence Ecofin) - Le Madagascar est de nouveau dans les bonnes grâces du Fonds monétaire international (FMI). L’institution a annoncé, le 13 mars, reconnaître les nouvelles autorités malgaches issues des élections organisées fin 2013, renouant ainsi avec la Grande Ile pour la première fois depuis le coup d'Etat de 2009. «Le Fonds a reconnu le gouvernement de Madagascar (...) Cette reconnaissance du gouvernement permettra au Fonds de reprendre son travail à Madagascar», a déclaré le porte-parole de l'institution, Gerry Rice.
Madagascar avait été mis au ban des nations après le renversement du président Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina en mars 2009. L'élection récente de Hery Rajaonarimampianina marque la fin d’une période de transition de près de cinq ans. Cette élection a été déjà considérée comme un retour à l’ordre constitutionnel par l’Union africaine (UA) et la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC).«La décision du FMI (de reconnaître le gouvernement) est en accord avec le large soutien apporté par la communauté internationale au gouvernement récemment élu», a déclaré le porte-parole du Fonds.
La plupart des grands pays donateurs et institutions multilatérales, dont le FMI, avaient suspendu leur aide financière à Madagascar après depuis le changement de pouvoir en 2009, occasionnant une grave détérioration de la situation économique du pays, où plus de 90% de la population vit actuellement avec moins de 2 dollars par jour. Fin janvier, la directrice des opérations de la Banque mondiale à Madagascar, Haleh Bridi, a annoncé que les bailleurs de fonds internationaux s’apprêtent à normaliser leurs relations avec ce pays africain, faisant état de la disponibilité d’une enveloppe de près d’un milliard de dollars.
L’Union européenne (UE) et les Etats-Unis, principaux bailleurs de fonds de Madagascar, n’ont pas encore reconnu le nouveau régime. Les Etats-Unis qui avaient suspendu la Grande Ile du programme AGOA (Africa Growth and Opportunity Act), un régime de préférences commerciales accordé par les États-Unis aux pays africains, suite au coup d’Etat de 2009 attendraient, quant à eux, la formation du nouveau gouvernement pour se prononcer.
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.