Le FMI recommande des réformes structurelles pour en finir avec une croissance mondiale «médiocre»
(Agence Ecofin) - La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde (photo) a appelé, le 9 avril, les Etats à entreprendre des «réformes structurelles» afin d’éviter la persistance d’une croissance mondiale médiocre.
«Il y a six mois, j'avais mis en garde contre le risque d'une nouvelle médiocrité, c'est-à-dire une faible croissance pendant longtemps. Aujourd'hui, on doit empêcher que cette nouvelle médiocrité ne devienne une nouvelle réalité», déclaré Mme Lagarde dans un discours à Washington, tenu avant les réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale la semaine prochaine.
Le FMI avait annoncé en janvier dernier que la croissance mondiale prévue pour 2015 sera proche de celle de l'année passée qui était de 3,4%. «Le problème est qu'alors que la croissance actuelle est modeste, les perspectives le sont aussi», a-t-elle ajouté.
«Si la reprise s'est affirmée aux États-Unis et au Royaume-Uni et que les perspectives se sont améliorées dans la zone euro, les projections pour la plupart des pays émergents sont moins bonnes que l'année passée», a souligné Mme Lagarde. «La Chine ralentit, la Russie est en butte à des difficultés économiques, le Brésil stagne et le Moyen-Orient est en proie à des troubles politiques et économiques», a déploré la patronne du FMI.
Selon elle, les modestes perspectives de l’économie mondiale ne sont pas uniquement imputables aux séquelles de la crise financière. Elles sont aussi le résultat «des changements démographiques et la plus faible productivité», selon Mme Lagarde.
Pour en finir avec une croissance mondiale médiocre, le FMI recommande des réformes structurelles, dont notamment les dépenses dans les infrastructures, un assainissement des finances des petites et moyennes entreprises qui créent les emplois, des efforts pour encourager la participation au marché du travail notamment au Japon.
La directrice générale du FMI appelle par ailleurs à relancer la coopération commerciale, signalant que pour la quatrième année consécutive, la croissance des échanges mondiaux se situe en dessous de la moyenne sur les trente dernières années.
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