(Agence Ecofin) - L’agence n’existe plus depuis 2012, mais le personnel n’est toujours pas fixé sur son sort. Leur situation est « floue », dénoncent les journalistes, les fonctionnaires et les agents de la défunte Agence tunisienne de communication extérieure (Atce). Ce 12 mai 2014, ils ont observé un sit-in devant les anciens locaux de l’agence.
Au lendemain de la révolution tunisienne de 2011, l’Atce a été formellement dissoute le 8 décembre 2012. L’agence avait été créée en 1990 sous le règne de l’ex-président Ben Ali. Elle était le principal organe de répression contre les médias critiques, ainsi que de contrôle de la société civile en Tunisie. L’agence servait également comme outil de propagande du régime et de promotion de l’image du chef de l’Etat. L'Atce agissait jusqu’à l’étranger. Lui sont attribués des actes de corruption de journalistes et de diverses personnalités.
L’Atce gérait le budget publicitaire de toutes les entreprises publiques qui lui étaient alors assujetties. Elle espionnait les communications, notamment les courriers électroniques échangés par les opposants politiques, les hommes de médias et les internautes en général.
Les autorisations étaient délivrées aux journalistes en fonction de leur niveau d’allégeance.
Pourtant, les quelques 120 personnes qu’employait l’agence ne sauraient devenir des « boucs émissaires » aujourd’hui, pense Aziz Ktata, membre du Syndicat de base des agents et fonctionnaire de l’Atce. Il promet que les manifestations vont se poursuivre si leurs revendications continuent d’être ignorées.
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