(Agence Ecofin) - L’industrie africaine de l’énergie a été constituée pour la première fois en une catégorie d’actifs en bourse. Cette titrisation est l’œuvre de l’investisseur allemand Oikocredit International, de la banque commerciale new-yorkaise Persistent Energy Capital LLC et du développeur britannique de solutions solaires, BBOXX Ltd.
« J’ai travaillé avec une banque commerciale américaine pendant des années et nous avons effectué la sécurisation d’actifs dans le secteur de l’industrie solaire. Nous avons pensé qu’il serait intéressant de reproduire ce modèle en Afrique.», a déclaré, à Bloomberg, David ten Kroode, le chargé des énergies renouvelables à Oikocredit. SolarCity, qui a été la première entreprise à expérimenter ce processus financier, avait ainsi pu lever 450 millions $ en bourse.
Le premier groupe d’actifs qui sera vendu sous forme d’obligations regroupe 2500 contrats de fourniture de systèmes solaires domestiques signés au Kenya. Il a une valeur totale de 500 000 $, un taux d’intérêt de 21% et une échéance moyenne de 2,5 ans.
Un deuxième groupe d’obligations est prévu pour être émis le 1er mars prochain et aura une valeur de 1,5 million $. La compagnie espère lever 16 millions $ au cours de cette année, en émettant des obligations au début de chaque trimestre.
« Nous espérons avoir au moins 6 millions de clients dans 10 pays d’Afrique au cours des 5 prochaines années. Cela nécessitera un financement d’environ 2 milliards $.», a révélé Mansoor Hamayun (photo au centre), le directeur exécutif de la BBOXX.
Gwladys Johnson
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