(Agence Ecofin) - L’Egypte se tourne désormais vers l’Europe dans sa tentative de résolution des tensions liées à l’exploitation des eaux du Nil. Dans une conférence de presse conjointe, Sameh Shoukry et Sigmar Gabriel, les ministres égyptiens et allemands des affaires étrangères, ont affirmé que l’Allemagne servirait désormais d’intermédiaire pour la résolution de cette tension régionale. « Le Nil est le cœur de l’Egypte et une question existentielle pour le pays.», a déclaré le ministre allemand.
En effet, depuis le début de la construction du barrage de Grand renaissance (6 000 MW) par l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan craignent de voir la part des eaux du fleuve leur parvenant, se réduire. En outre, les autres pays traversés par le fleuve ont signé, en 2010, l’accord Entebbe qui remet en cause le postulat selon lequel les eaux du Nil reviennent à l’Egypte et au Soudan, à hauteur de 55,5 milliards de mètres cubes, et 18,5 milliards de mètres cubes respectivement.
L’Ethiopie, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda et la Tanzanie qui ont signé cet accord, comptent bien exploiter les eaux du fleuve dans leur processus de développement.
« L’Europe est préoccupée par la stabilité de la situation en Afrique. L’absence de confrontations ou de perturbations entre l’Egypte et l’Ethiopie est dans son intérêt.», a confié au Monitor à ce propos, Mustafa al-Gundi, le chef de la commission parlementaire des affaires africaines.
Gwladys Johnson