(Agence Ecofin) - La filiale de la compagnie pétrolière publique chinoise CNPCIC, dont les activités ont été suspendues vers fin mai par le gouvernement tchadien, a procédé ces derniers jours à un licenciement des sous-traitants tchadiens, rapporte RFI.
« Une mesure qui ressemble à s'y méprendre à des représailles », a commente la radio qui fait état de ce que plusieurs centaines de travailleurs, employés par plusieurs sous-traitants ont reçu des lettres de fin de contrat.
« Les employeurs ont pris la précaution de faire valider le projet de limogeage par l'Inspection du travail », précise RFI.
La Compagnie pétrolière publique chinoise (CNPCIC), active dans le bassin pétrolier de Koudalwa, est accusée de violer systématiquement la législation environnementale.
«La CNPCIC opère des pratiques néfastes: des pollutions caractérisées qui sont prohibées, non seulement par la législation et la réglementation en vigueur en République du Tchad, mais également par l'industrie pétrolière internationale», avait expliqué le ministre tchadien du Pétrole, Djérassem Bémadjiele (photo), qui a notifié à la filiale du groupe chinois « la suspension de tous ses travaux de recherche et de forage» dans le pays.
En août 2013, les autorités tchadiennes avaient interrompu les activités de la CNPCIC pour avoir recouru à des pratiques inacceptables qui consistent à combler les sites pollués sans traitement préalable. En compensation, elles avaient exigé de la compagnie pétrolière une somme de 1,2 milliard de dollars.
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