(Agence Ecofin) - Le climat social n’est pas bon à Gabon Télévision. La mise en garde est faite par le site d’information Gabon Review. Le personnel du groupe audiovisuel public serait « agacé » par les « ingérences répétées » du ministère de la Communication : le ministre Alain-Claude Bilié by Nze et son équipe.
« L’essentiel des activités du ministre actuel se déroule dans nos locaux, aucun autre ministre n’a fait ça depuis 20 ans », se plaint un leader syndical de Gabon Télévision. Un autre employé se veut plus précis : « Tous les mercredis, qu’il y ait Conseil des ministres ou non, le ministre de la Communication vient occuper les locaux pour une conférence de presse, on nous demande d’y assister, nous sommes donc obligés de quitter nos bureaux jusqu’au départ du ministre ; c’est extrêmement embarrassant. Et les jours où se tiennent les Conseils des ministres, nous devons aussi libérer nos bureaux pour aller suivre la lecture du communiqué final ; nos habitudes de travail ont changé, mais ça ne nous apporte pas grand-chose. »
Le leader syndical regrette que les dirigeants de Gabon Télévision n’aient pas le courage d’expliquer au ministre qu’il n’assure que la tutelle de l’entreprise. L’ingérence a été poussée au point où, depuis plusieurs mois, ce sont les « gens du ministère » qui choisissent les présentateurs des journaux à la radio et la télévision.
Toutes les nouvelles émissions ont été initiées et produites par la cellule de la communication du ministère. C’est le cas du programme politique « Le Ndzimba », celui de reportage baptisé « Grand Angle » ou encore le talk show « Le Grand Mbandja ».
« C’est à croire qu’il n’y a plus de directeur des programmes ici », s’inquiète le leader syndical. « C’est une situation qui devient invivable », prévient un technicien de la télévision.
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