(Agence Ecofin) - Le gouvernement zimbabwéen va-t-il abandonner la taxe de 15% sur les exportations de platine, proposée en 2013 pour «encourager les mineurs à une transformation locale», et dont la mise en place a été reportée en 2017 ? Réagissant à la future annonce de la décision de l’Etat, attendue en décembre prochain, la Chambre des mines du pays a déclaré, qu’à défaut d’un abandon, elle s’attend au moins à un nouveau report parce que les compagnies minières «ont fait assez de progrès dans la construction de fonderies locales».
Le DG de la Chambre des mines, Isaac Kwesu, a déclaré que la mine Unki, propriété d’Anglo American Platinum (Amplats) et la mine Mimosa, gérée conjointement par Impala Platinum et Aquarius, ont présenté des rapports de progrès sur leurs projets de construction de fonderies, dans le pays. Fort de cela, tout en soulignant l’opportunité d’un abandon, il a indiqué que le gouvernement et le secteur du platine étaient maintenant sur la «même longueur d’onde» et que «le report est quelque chose qui sera obtenu».
Le gouvernement a, faut-il le rappeler, introduit la taxe en question, en janvier dernier, mais l’a suspendue en juillet, après que des sociétés comme Amplats, Impala Platinum ou encore Aquarius, ont accepté d’entreprendre une transformation locale du métal.
Au cours des neuf premiers mois de l’année 2016, la production de platine du Zimbabwe a connu une hausse de 20%. Le pays dispose de la deuxième plus grande réserve du métal en Afrique, derrière l’Afrique du Sud.
Louis-Nino Kansoun
Sofitel Manhattan, NY, USA