(Agence Ecofin) - Au Zimbabwe, l’exécutif envisage des suppressions d’emplois au département de l’agriculture. Selon Reuters, cette mesure pourrait toucher quelques 8000 personnes dans un contexte où l’administration Mugabe peine à payer les salaires.
Au département en charge de l’agriculture, même si on comprend la mesure initiée par la commission du service public (PSC), on préfère suggérer des solutions alternatives. En effet, avancent les responsables de ce ministère, le pays vient juste de sortir de la pire sécheresse qu’il ait enregistrée en 25 ans, et la crainte est grande que cette réduction d’emplois n’affecte encore plus un secteur à peine convalescent. Ainsi, propose Paddy Zhanda (photo), numéro deux de ce département, « les travailleurs peuvent travailler moins de jours et nous pourrions envoyer à la retraite tout le personnel non-vital âgé de plus de 60 ans afin de maintenir les postes vacants ».
Le Zimbabwe consacre 82% de son budget aux salaires de l’administration publique, révèle Reuters, tandis que l’agence statistique nationale du pays dénombre plus de 300 000 employés du secteur public (hors ceux de l’armée, des forces aériennes, de la police et des prisons). La crise que connait actuellement le pays provoque de longues queues dans les banques en raison de retards dans les paiements des salaires. Ces retards avaient d’ailleurs été à l’origine des protestations contre le régime qui ont été enregistrés dans le pays sur les trois premiers mois de l’année.
Aaron Akinocho
Meknès, Maroc.