(Agence Ecofin) - En Egypte, le ministre des ressources hydriques et de l’irrigation, Mohamed Abdel Aaty (photo), a récemment indiqué que son pays faisait face à une sévère pénurie d’eau. Cette situation, a-t-il indiqué, n’a aucun rapport, cependant, avec la construction du barrage éthiopien de ‘’Grand renaissance’’ (GERD).
Le dirigeant a indiqué, dans un entretien accordé à la chaine de télévision privée Al-Hayat, que la crise a pour principale cause la poussée démographique qui réduit la part d’eau de chaque individu. «Les Egyptiens consomment bien plus que leur part d’eau provenant du Nil. La consommation du pays est de 80 milliards de m3 par an, alors que notre part est seulement de 55 milliards de m3», a-t-il poursuivi avant d’indiquer que le déficit était compensé par d’autres sources comme l’eau des pluies de la côte nord, les nappes d’eau souterraines et l’eau traitée, provenant de sources agricoles.
Mohamed Abdel Aaty a indiqué que son cabinet préparait actuellement un plan agricole alternatif afin de régler ce déficit. Selon cette nouvelle stratégie, les exportations de riz seront interdites et les superficies allouées à la culture de la céréale passeront à 700 000 hectares contre 1,1 million d’hectares actuellement. En outre, un accent sera mis sur l’augmentation du nombre de serres, de centres de traitement des eaux usées et le développement d’outils d’irrigation afin d’accroître l’efficacité hydrique du pays.
Aaron Akinocho
Meknès, Maroc.