(Agence Ecofin) - En mars dernier, Djibouti a annoncé son intention de s’inspirer du système de formation professionnelle ivoirien. Le pays d’Afrique de l’Est ambitionne de développer ce secteur pour garantir à la jeunesse des compétences en adéquation avec le marché de l’emploi.
La Côte d’Ivoire et Djibouti sont désormais liés par un accord de coopération dans les domaines de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage. L’accord a été signé, lundi 22 avril à Abidjan, par les ministres sectoriels des deux pays, à savoir N’Guessan Koffi (photo, à droite) pour la Côte d’Ivoire et Moustapha Mohamed Mahamoud (photo, à gauche) pour Djibouti.
L’accord de coopération vise à encourager les échanges entre les deux pays notamment en favorisant le jumelage entre les organismes et les établissements nationaux d’enseignement technique et de formation professionnelle. Il est également prévu de faciliter la mobilité des formateurs et des apprenants et l’échange d’expérience dans plusieurs domaines dont l’administration scolaire, la formation des formateurs, entre autres.
En mars dernier, une mission djiboutienne avait séjourné dans le pays d’Afrique de l’ouest en vue de jeter les bases de cette coopération. La visite avait dévoilé les intentions de Djibouti de s’inspirer de l’expertise ivoirienne. Les partenaires avaient alors indiqué leur volonté de travailler ensemble avant de préciser qu’ils préparaient un accord pour faciliter cette collaboration.
En outre, cette visite a permis de définir les axes prioritaires de la coopération. Ces axes sont : la mise en place des classes préparatoires, la professionnalisation des offres de formation dans l’artisanat djiboutien, la prise en compte du secteur privé dans les projets de formations, et l’accueil de formateurs de Djibouti au sein de l’Institut pédagogique national de l’enseignement technique et professionnel en Côte d’Ivoire.
Toujours dans le cadre de cette coopération, le pays d’Afrique de l’Est veut également s’inspirer des modèles ivoiriens de « l'Académie des talents » et de « l’Ecole de la deuxième chance ». Deux projets qui prennent en compte la formation professionnelle des jeunes, y compris ceux hors du système éducatif formel. Un défi pour Djibouti qui en début d’année a revu sa législation pour donner une plus grande place au renforcement des compétences des jeunes dans le système éducatif.
Vanessa Ngono Atangana
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