(Agence Ecofin) - Les doubles des factures définitives des ventes du quatrième trimestre 2012 de la compagnie Ambatovy, le leader du nickel et du cobalt malgaches, sont depuis quelques jours observés à la loupe de la commission des Grands Investissements Miniers (CGIM) dans le souci, pour le ministère des Mines, d’ « optimiser les retombées économiques » du secteur minier et de « protéger l'intérêt de l'État malgache », selon L’Express de Madagascar.
La CGIM a procédé à un examen minutieux des dossiers sur les redevances et ristournes de la compagnie, jouissant d’un régime de redevance au taux de 0,3% du chiffre d'affaires et de 1,4 % pour les ristournes minières, qui disposera de quinze jours pour apporter des explications claires sur diverses préoccupations relevées devant lui être notifiées.
Le ministère des Mines, qui défend l’initiative, fait état, dans un communiqué, du « souci d'optimiser les retombées économiques positives attendues (…) cette initiative prise conformément aux dispositions légales et réglementaires permet de protéger l'intérêt de l'État malgache à travers la définition exacte et précise de l'assiette, base de calcul de recouvrement des redevances et des ristournes minières ».
Avec un méga-investissement de près de 5,5 milliards de dollars dans le projet minier de grande production de nickel et de cobalt, démarré début 2012, Ambatovy est devenu depuis le plus important investisseur étranger au Madagascar. Elle devra payer annuellement environ 100 milliards ariary (34 millions €) au titre des redevances, impôts et taxes diverses pendant les dix premières années de son exercice.
« Ces paiements directs s'accroîtront de plus en plus avec les années et au cours des 29 années d'exploitation », a rapporté L’Express de Madagascar qui ajoute que les contributions totales de la Compagnie, en plus de la création de valeur ajoutée avec le raffinage du nickel et du cobalt sur place, sont estimées à 7000 milliards ariary soit 2,4 milliards €.
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