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Mozambique : le gouvernement établit un cadre juridique pour la gestion de revenus tirés de la monétisation du gaz

Mozambique : le gouvernement établit un cadre juridique pour la gestion de revenus tirés de la monétisation du gaz
  • Date de création: 19 mars 2024 12:45

(Agence Ecofin) - La gestion efficace des retombées liées à la monétisation des ressources gazières constitue pour le Mozambique le moyen de garantir une contribution effective de ces revenus à l’économie.

Au Mozambique, le gouvernement a approuvé un texte de loi fixant le cadre juridique pour la gestion des revenus résultant de l’exportation des ressources gazières du pays. Cette législation, décidée à l’issue du Conseil des ministres du mardi 12 mars, crée à cet effet un fonds souverain.

Ce fonds gérera des recettes gazières estimées à 91,7 milliards de dollars suivant deux mécanismes. D’une part, l’approvisionnement du fonds auquel sont consacrés pendant 15 ans, 40 % des revenus de la vente de gaz naturel liquéfié (GNL), le reste allant au budget national.

D’autre part, il est prévu qu’une fois cette échéance atteinte, qu’une démarche axée sur l’équilibre entre l’épargne et les dépenses, sera adoptée et mise en œuvre. Reste la question de la supervision du fonds, également régie par la loi.

Selon cette dernière, les opérations en lien avec le fonds seront supervisées par un comité composé de parties prenantes indépendantes et de représentants de la société civile. L’ensemble ayant pour charge d’en garantir la transparence à travers un compte rendu trimestriel.

Cette mesure s’inscrit dans un contexte de réformes engagées par les autorités mozambicaines sous l’impulsion du Fonds monétaire international (FMI) alors que le pays fait face à des défis économiques exacerbés entre autres par l’instabilité dans le nord.

Selon les prévisions de la Banque africaine de développement, le PIB du Mozambique devrait augmenter de 8,3 % en 2024 « sous l’impulsion des industries extractives » notamment, pour un déficit budgétaire attendu autour de 3,6 % du PIB. Mais « les chocs climatiques et l’insurrection dans le nord » constituent encore des risques pour l’économie.

Abdel-Latif Boureima

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