(Agence Ecofin) - Au Sénégal, 2,5 millions d’hectares, soit 2/3 des terres arables du pays, sont touchés par la dégradation des sols. D’après Francis James, directeur adjoint du programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Sénégal, le problème constitue un véritable défi que les Etats doivent résoudre dans leur marche vers une agriculture compétitive. «Ignorer la problématique de la gestion durable des terres dans la définition et la conduite des politiques de développement dans les pays africains ferait courir des risques majeurs aux populations et plus particulièrement celles dont les capacités d’adaptation sont les plus faibles», explique M. James qui précise que ce sont les populations rurales, dont la subsistance est liée au travail de la terre, qui endurent les conséquences de ce problème.
Aussi se félicite-t-il de l’effort engagé par le Sénégal pour triompher de cet obstacle par la mise en place du projet de gestion durable des terres (GDT) qui, en trois ans, a permis au pays de faire un bond vers son objectif de «concevoir un environnement politique, juridique, institutionnel et financier favorable à l’inversion de la dégradation des terres dans tous les écosystèmes pour une productivité durable et le bien-être de ses populations.», d’ici l’année 2026, ainsi qu’il l’explique à l’APS.
Pour l’expert ces résultats qui vont d’«une meilleure connaissance et une meilleure intégration des pratiques d’irrigation durables dans la planification locale, au renforcement des capacités institutionnelles, communautaires et individuelle en matière de gestion durable des terres», sont la preuve que le niveau régional est celui où il est possible de mener une action pour obtenir les meilleurs résultats.
« La localisation de ces activités à l’échelle régionale nous renseigne que ce niveau est le lieu d’opérationnalisation indispensable à la mise en œuvre des politiques du projet GDT» déclare Francis James.
Meknès, Maroc.