(Agence Ecofin) - Le Kenya envisage de recourir à nouveau aux emprunts sur le marché international de la dette en dépit du creusement attendu de son déficit budgétaire, a rapporté l’agence Reuters le 11 mai, citant le ministre des Finances, Henry Rotich (photo). «Nous avons déjà annoncé l’émission d’un eurobond cette année, et nous sommes toujours sur cette voie», a-t-il déclaré, sans plus de précision.
S’exprimant lors du Forum économique mondial sur l'Afrique tenu à Kigali, M. Rotich a annoncé qu’une réunion avec les investisseurs, tenue il y a environ un mois à Londres, avait montré un grand appétit pour un nouvel eurobond kenyan. «La réunion s’est très bien passée. Nous avons pu constater très clairement que les investisseurs sont très désireux de continuer à s’engager aux côtés des émetteurs africains», a-t-il déclaré.
La première économie d’Afrique de l’Est avait émis un premier eurobond en 2014, et levé un montant total de 2,75 milliards de dollars. Le livre d'ordres de cet eurobond avait atteint 8,8 milliards de dollars, un montant record en Afrique.
M. Rotich a, par ailleurs, minimisé les inquiétudes des investisseurs relatives à une récente proposition du Trésor public de fixer le déficit budgétaire à 9,3% du PIB durant l’exercice 2016/2017 qui débutera en juillet prochain contre 7,9% au cours de l’exercice 2015/2016. «Cela ne devrait pas être une préoccupation majeure», a-t-il indiqué.
Après avoir sollicité massivement le marché international de la dette ces dernières années, les Etats africains sont désormais très réticents à émettre de nouvelles euro-obligations, en raison du renchérissement des coûts des emprunts dans un contexte de chute des cours des matières premières et de dépréciation de monnaies nationales par rapport aux devises fortes.
Lire aussi
04/04/2016 - Le Kenya devrait être le premier pays africain à émettre un eurobond en 2016
6/12/2015 - Le FMI abaisse ses prévisions de croissance pour le Kenya en 2015 et 2016
23/02/2016 - Kenya: les transferts de la diaspora ont augmenté de 8,4% en 2015, à 1,54 milliard $
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.