(Agence Ecofin) - Même si les opérations se déroulent sans poser de difficultés majeures pour le moment, les intermédiaires de bourse sur le Nairobi Securities Exchange se montrent inquiets quant à l'entrée en application et l'exigibilité de la taxe sur les gains en capital, un impôt réintroduit par le gouvernement kényan et qui vise les bénéfices réalisés sur les cessions de titres boursiers.
Les sociétés de bourse attendent déjà l'arrivée des agents de l'administration fiscale et applique déjà aux investisseurs, les frais majorées de cette taxe, sur les opérations qui sont menées, mais ne savent tours rien de la manière dont se passera la collecte. « La règle est supposée déjà entrer en vigueur, mais comment cela se passera, c'est difficile pour nous de dire. Ce qui est clair cependant c'est qu'à la fin de la journée, ce sont les investisseurs qui déclarent aux impôts les volumes de transaction effectuées ».
Rappelons que le gouvernement kényan a réintroduit la taxe sur les gains en capital dans le cadre de la loi de finance 2015, après sa suspension depuis 1985. Selon la loi qui la ramène, les investisseurs devront payer une taxe de 5% sur la différence entre les prix d'acquisition des actifs boursiers, et leur prix de cession. Les intermédiaires de bourse avaient demandé la suspension de la mesure au motif que cela risquerait de doucher la volonté des investisseurs d'investir d'avantage sur le Nairobi Securities Exchange et que son application serait rendue difficile par la complexité à compiler des données anciennes d’acquisition des titres.
Idriss Linge
Palais du Pharo, Marseille, France - Explorer, Investir, Réussir.