(Agence Ecofin) - Le président ougandais Yoweri Museveni a récemment lâché du lest dans ses mesures restrictives sur l’exportation du minerai brut, sans daigner faire la moindre concession pour les minerais de fer et du cuivre, deux importantes filières du secteur minier du pays.
La levée partielle de l’interdiction a été annoncée, il y a quelques jours, au cours d’une table-ronde des investisseurs à laquelle M. Museveni a réitéré que l’exportation des minerais bruts du cuivre et du fer ne pourrait encore être autorisée.
Il soutient sa position par l’existence déjà, au niveau régional et national, des infrastructures de traitement de ces deux minerais pour que son pays puisse prendre l’option de la création de valeur rajoutée. « Nous ne voulons pas avoir une situation où les industries font partie d’une économie ailleurs, au détriment de l’économie au niveau local. Nous voulons avoir plus de valeur en termes de devises et d’emplois », s’est t-il justifié.
Ceci, dans un contexte de croissance de l’ordre de 9% par an de la demande des produits de minerai de fer, dont la barre de fer et les tôles en fer, alors que l’Ouganda a enregistré une baisse de 2,8% de ses revenus d’exportation au cours du second trimestre 2015 et connaît une dépréciation de 22% de son schilling face au dollar américain, depuis janvier.
L’Ouganda possède un solide potentiel minier. Dans le centre-nord du pays, la compagnie australienne Sipa Resources Ltd détient à 80% le projet des métaux de base et précieux, Kitgum-Pader, portant sur 15 licences d’exploration et une demande de licence couvrant au total plus de 6490 km2.
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