(Agence Ecofin) - D’après les analystes, les réserves extérieures du Nigéria s’élèveront d’ici mars 2017 à 30 milliards $. Ces réserves qui avaient plongé à 23,9 milliards $ au 19 octobre 2016, ont grimpé à 28,9 milliards $ à la date du 24 janvier 2017. Une hausse due notamment à la montée des prix du brut et à une situation plus stable dans la région du Delta du Niger.
Il faut souligner que les réserves de change du pays avaient atteint leur plus haut niveau en mai 2013. Celles-ci s’élevaient à 48,9 milliards $ alors que le baril de pétrole se négociait à 103,03$ à l’époque.
D’après la Banque centrale du Nigéria (CBN), l’augmentation des prix du pétrole à l’échelle internationale a accru les entrées en réserves de 82%, les amenant à leur niveau actuel de 28,9 milliards $.
« La raison de la croissance enregistrée n’est pas encore clairement définie. Toutefois, les données de la CBN montrent des entrées considérables de recettes non pétrolières en décembre 2016. Au vu des discussions menées avec les militants du Delta du Niger, combinées à la hausse de la production et des prix du pétrole (soutenus par le récent accord de l’OPEP), il n’y a aucune raison pour que les réserves de change n’atteignent pas 30 milliards $ », a affirmé Razia Khan, Directrice Générale et économiste en chef Afrique à Standard Chartered.
L’augmentation des réserves de change devrait aider le gouvernement dans le cadre de l’eurobond d’un milliard $ qu’il compte émettre en mars prochain. Toutefois, il faut rappeler que le déficit important en réserves, qui a ralenti l’économie au cours de ces derniers mois, persiste.
Anita Fatunji
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.