(Agence Ecofin) - Après le premier versement qui a eu lieu en septembre 2016, la Banque mondiale a annoncé ce lundi qu’elle a débloqué la deuxième tranche d’une valeur de 1 milliard de dollars, du prêt accordé à l’Egypte. D’un montant total de 3 milliards de dollars, cette aide financière visait à relancer l’économie touchée par les bouleversements politiques depuis la révolte de 2011 et atténuer une pénurie de dollars qui a paralysé les importations.
L’octroi de ce financement a été conditionné par l’application de reformes susceptibles d’impulser une nouvelle dynamique à l’économie égyptienne. Ainsi, face à un déficit budgétaire énorme, l'Égypte a pris des mesures pour abaisser les subventions aux carburants, introduire une nouvelle taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et laisser flotter librement sa monnaie sur le marché des changes en novembre 2016 pour attirer des capitaux étrangers.
« Le gouvernement a pris des mesures importantes pour mettre en œuvre des réformes politiques et institutionnelles essentielles qui jettent les bases d'une création accélérée d'emplois et d'une croissance inclusive », a déclaré le Dr Asad Alam, directeur de la Banque mondiale pour l'Égypte, le Yémen et Djibouti.
Sahar Nasr (photo), la ministre égyptienne des investissements et de la coopération internationale, a déclaré dans un communiqué que la deuxième tranche aidera à stimuler les investissements et les projets de développement du secteur privé, ce qui devrait contribuer à améliorer le niveau de vie des populations.
L'Egypte espère également recevoir la deuxième tranche d'un prêt de de 12 milliards de dollars du Fonds monétaire international en mai ou en juin, a déclaré à Reuters le ministre des Finances, Amr El-Garhy, la semaine dernière.
Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, a déclaré début mars que la prochaine série de réformes économiques du Caire devrait se concentrer sur la transparence de son administration pour attirer les investisseurs.
Fiacre Kakpo
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »