(Agence Ecofin) - En plein ramadan, les coupures d’électricité dans les quartiers avoisinant Banjul, en Gambie, s’intensifient au grand dam des populations. Les ménages qui sont privés d’électricité pendant plusieurs jours, manquent aussi parfois d’eau courante sur plusieurs heures.
« Vous voyez la machine manuelle, on ne peut s’en servir que pour les petits travaux de couture. Je guette l’électricité jour et nuit. Je suis en colère, on a besoin de travailler, j’ai une famille et rien à leur donner.», se désespère Baboukar, un habitant du quartier de Kotu.
L’électricité et l’eau sont, en effet, fournies par la National Water and Electricity Company (NAWEC) qui est au bord de la faillite, rappelle RFI. Nani Juwara, le directeur général adjoint de l’entité explique que cette dernière doit composer avec des générateurs électriques obsolètes.
« Lorsque la NAWEC les a reçus, c’était déjà des machines d’occasion. Et on les a utilisés pendant les quinze dernières années, voire plus. Aujourd’hui, on a réussi à réparer un seul générateur sur les quatre qui sont en panne.», expose le responsable.
La compagnie énergétique ne génère actuellement que 45 MW sur les 70 MW dont a besoin la région. Ce qui l’emmène à entrevoir, à long terme, une coopération transfrontalière avec le Sénégal pour la résolution de cette crise.
«On envisage également d’autoriser des investisseurs privés à produire de l’électricité en tant que producteurs indépendants. En tout cas, on veut trouver une solution définitive à ce problème.», assure M. Juwara.
Gwladys Johnson