(Agence Ecofin) - En Égypte, le sucre fait partie avec le blé et l’huile des principales denrées de base. Le pays qui représente le premier producteur africain peine à satisfaire depuis quelques mois la demande de la population.
En Égypte, le gouvernement a annoncé une prolongation de l’interdiction des exportations de sucre pour les 3 prochains mois. Cette décision entérinée dans le journal officiel le 14 décembre fait suite à la précédente reconduction appliquée depuis septembre.
Selon les autorités, la démarche vise à garantir un approvisionnement suffisant du marché local et limiter la hausse des prix de vente au détail. Il s’agit de la dernière action en date du gouvernement dans le cadre des efforts pour assurer la disponibilité de ce produit alimentaire stratégique pour la population.
En effet, avec la livre qui a perdu la moitié de sa valeur par rapport au dollar depuis mars 2022 et la pénurie de dollars, les importations de marchandises ont été freinées et les prix de plusieurs produits de base ont progressé rapidement.
Il faut noter que le gouvernement a déjà puisé 240 000 tonnes de sucre dans ses réserves stratégiques pour distribution sur le marché durant ce mois.
Le pays dont les stocks représentaient 5,5 mois de consommation avant décembre, a en outre importé le 8 décembre dernier 86 000 tonnes de sucre depuis le Brésil et a lancé le 12 décembre, un appel d’offres pour acheter 50 000 tonnes de sucre brut sur le marché international.
En Égypte, le programme de subvention alimentaire permet de fournir aux bénéficiaires, le kilogramme de sucre à un prix de 10 livres (0,3 $) par mois contre un tarif de 30 livres (0,97 $) pour la denrée écoulée au prix du marché.
Le pays des pharaons est le premier consommateur de sucre du continent africain avec chaque année plus de 3 millions de tonnes et exporte principalement la denrée vers le Soudan et le Kenya.
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