(Agence Ecofin) - L’agence de notation Standard & Poor's (S&P) prendra désormais en compte l’effet des changements climatiques pour la détermination de notes souveraines des pays.
S&P a déjà réalisé une étude sur la vulnérabilité des différents pays qu’elle note aux changements climatiques. Selon cette étude, le Vietnam, le Bangladesh et le Sénégal forment le trio des pays les plus vulnérables au réchauffement de la planète. Comptant déjà parmi les plus pauvres de la planète, ces nations risquent de voir leur note de crédit encore dégradée.
Standard & Poor's précise que l'Asie et l'Afrique sont très exposées aux effets néfastes des changements climatiques, car «la part de l'agriculture est importante dans leur PIB et le secteur emploie un grand nombre de personnes».
La Chine, souvent considérée comme un des principaux pollueurs de la planète, se situe à l'inquiétante 82eme place du classement. Le Luxembourg, la Suisse et l'Autriche figurent parmi les mieux immunisés contre le changement climatiques. La France se situe à la 9eme place, devant les Etats-Unis mais derrière l'Allemagne.
S&P a étudié l'impact des changements climatiques sur plus d'une centaine de pays en prenant en compte la place de l'agriculture dans le PIB du pays ainsi que la part de la population côtière vivant à moins de cinq mètres au-dessus du niveau de la mer. Le dernier critère pris en compte est l'indice de vulnérabilité climatique d'un pays et sa capacité à s'adapter au réchauffement. Il a été calculé par l'université de Notre Dame dans l'Indiana.
S&P s'inscrit dans un mouvement qui gagne de l'ampleur au sein de la communauté financière. La problématique de l'environnement a notamment donné lieu à une vague d'émissions obligataires d'un nouveau genre : les « green bonds », qui financent des projets favorables à l'environnement.
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.