(Agence Ecofin) - La firme de conseil Allen & Overy, dans un rapport publié le 30 avril, a fait savoir que 2015 sera une année de test pour la théorie d'une « Afrique de toutes les promesses », en raison d'une part de la baisse des prix qui frappent les matières premières, constituant encore la principale source de revenus pour plusieurs pays de la région, et d'autre part, de l'organisation de plusieurs élections jugées à risque.
« Même si les élections nigérianes ont apporté un souffle positif sur la démocratie en Afrique, les investisseurs opérant sur le continent, garderont un œil vigilant sur les situations socio-politiques en Afrique, et leurs impacts sur l'environnement des affaires », fait savoir en synthèse le rapport dans un de ses développements.
Le rapport indique aussi, que la région connait une des situations macro économiques les plus difficiles depuis la crise de 2008, avec une conjoncture internationale marquée par la hausse du dollar américain et la baisse des prix des matières premières, qui pèsent fortement sur la rentabilité des investissements étrangers très souvent orientés vers les ressources du sous-sol et autres matières premières.
Au delà de ces défis, le rapport reconnait le potentiel que représente l'Afrique, mais pose comme postulat que pour bénéficier, ou faire partie de cet univers d’opportunités, il faut se poser les bonnes questions et surtout y apporter les bonnes réponses. En attendant, l'histoire d'une Afrique de toutes les promesses continue de s'écrire, même si elle ne concerne effectivement que quelques marchés devenus matures, principalement au sein de quelques pays d'Afrique subsaharienne et du Maghreb.
Selon les indices de performances Standard and Poor’s publié le 3 mai 2015, les marchés financiers africains tirés par le Nigéria ont affiché un rendement global de 6,2% au cours du mois d'avril. Dans un autre rapport conjointement publié par Ernst & Young et l'Association du capital investissement et capital risque (AVCA), on apprend que les fonds d'investissements privés ont affiché un nouveau record de sorties de capital en 2014, et que cette performance devrait encore progresser en 2015, preuve que le continent peut encore générer de la plus value.
Idriss Linge
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »