(Agence Ecofin) - Pour l’Afrique australe, le déficit céréalier se profile à l’horizon. En effet, souligne la FAO, la région verra sa production de maïs reculer de 26%. La récolte qui sera de 21,1 millions de tonnes est inférieure de 15% au niveau le plus bas enregistré sur les cinq dernières années analyse Bloomberg.
Cette situation est principalement liée à des conditions météorologiques défavorables caractérisées, soit par la sécheresse, des pluies trop erratiques ou alors par des inondations. Elle a particulièrement affecté l’Afrique du Sud, dont la récolte sera inférieure de 1/3 à celle de la campagne précédente. Une situation qui représente un casse-tête pour le Zimbabwe, le Botswana, le Swaziland ou encore le Lesotho qui dépendent de la nation arc-en-ciel et de la Zambie pour leur approvisionnement.
Le déficit fera aussi reculer la sécurité alimentaire dans la région et risque d’annihiler les progrès enregistrés dans le domaine en 2014. En effet, l’an dernier, un pays comme le Zimbabwe avait réduit de moitié le nombre de personnes connaissant l’insécurité alimentaire sur son territoire.
En Afrique du Sud, le prix du maïs blanc, ingrédient de base dans l’alimentation dans cette région du monde, a déjà augmenté de 20% tandis que la Zambie a dû recourir aux subventions de la denrée pour éviter une flambée des prix.
Si les importations auraient pu constituer une option de sortie de crise pour l’Afrique australe, cette solution ne résoudra le problème qu’à moitié. En effet, il faut savoir que la région produit deux variétés de maïs notamment le maïs blanc et le maïs jaune. En ce qui concerne cette dernière qui est utilisée principalement dans l’alimentation animale, la région peut aisément assurer son approvisionnement via les marchés mondiaux. Pour ce qui est du maïs blanc, par contre, il y a peu de chances de voir l’Afrique australe éviter la pénurie puisqu’elle est à ce jour la principale productrice de cette variété sur la planète.
Aaron Akinocho
Meknès, Maroc.