(Agence Ecofin) - Au Zimbabwe, l’Association des producteurs de céréales (GMAZ) plaide pour l’imposition par le gouvernement d’une taxe de 40% sur les importations de maïs et de semoule de maïs en provenance des pays comme l’Afrique du sud.
Cette revendication est motivée par le fait que le maïs importé se vend à un moindre coût, entraînant ainsi une baisse de la compétitivité de la denrée produite par les acteurs locaux. Cette situation a pour effet de réduire à néant les efforts entrepris par les agriculteurs locaux pour augmenter leur production dans le cadre de l’amélioration de la sécurité alimentaire.
« L’industrie céréalière locale est désavantagée par rapport aux importations sud-africaines étant donné que les producteurs sud-africains ont envahi notre économie avec du maïs transgénique à bas prix », indique Tafadzwa Musarara, président de la GMAZ, à Bloomberg.
« Il est temps que le Zimbabwe réorganise son économie en produisant localement ses denrées de base », a-t-il conclu.
Autrefois grenier du continent africain, le Zimbabwe est devenu un important importateur de maïs en raison de l’échec de la réforme agraire initiée par le régime Mugabe en 2000. Cette stratégie a conduit à une expulsion des producteurs blancs de leurs terres au profit des agriculteurs noirs. Depuis 2002, le pays a injecté, d’après T. Musara, 7 milliards $ dans l’importation de maïs et de produits dérivés du maïs.
Espoir Olodo
Meknès, Maroc.