(Agence Ecofin) - Au moins deux ministres du gouvernement égyptien ont expressément manifesté l'intention de voir des entreprises publiques sous leurs contrôles, introduites sur l'Egyptian Exchange. La dernière intention affichée dans ce sens est celle du ministre de l'approvisionnement, qui a indiqué samedi 21 février 2015 dernier, qu'une réflexion était conduite pour l'introduction en bourse de Food Industries Holding Company.
De l'avis de Khaled Hanafy, dont les propos ont été rapportés par le Daily News Egypt, cette introduction en bourse permettra à l'entreprise d'améliorer sa rentabilité et de voir ainsi accroitre ses bénéfices profitant ainsi à ses employés. Le ministre égyptien attend aussi de cette introduction une amélioration du monde de gestion de l'entreprise.
Cette orientation du ministère égyptien de l'approvisionnement, entre dans une logique plus globalement impulsée par le gouvernement, qui vise à introduire en bourse un maximum d'entreprises publiques. Un choix qui a deux objectifs : accroitre la liquidité du marché financier égyptien qui en besoin, mais aussi réduire progressivement le poids des subventions sur les charges publiques, en améliorant la solidité du trésor public.
Il y a quelques temps, c'est le ministre Sherif Ismail, en charge du pétrole, qui annonçait avoir initié des discussions avec les responsables de l'Egyptian Exchange, afin de voir comment des entreprises de son secteur peuvent bénéficier des cadres de financement de ce marché financier. Dans ce cas, il pourra s’agir d'avantage d'ouverture de capital que de placements obligataires, car a indiqué le ministre du pétrole, le but est de mobiliser des ressources sans peser sur le trésor public.
Bénéficiant d'un regain de stabilité depuis l'arrivée au pouvoir d'Al Sissi et une élection présidentielle qui s'est déroulée sans grands heurts, l'Egyptian Exchange attire désormais de nombreux investisseurs, nationaux comme étrangers, et l'arrivée des entreprises du portefeuille public pourait consolider cette amélioration, et conforter un rang de deuxième place boursière en Afrique.
Idriss Linge
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