(Agence Ecofin) - La Commission algérienne d'organisation et de surveillance des opérations de bourse (COSOB) a proposé aux autorités financières l'ouverture du marché obligataire national aux investisseurs institutionnels étrangers ainsi qu'aux nationaux non-résidents, rapporte l’agence de presse officielle APS le 17 février.
Cette proposition est l'une des pistes identifiées par le régulateur de la Bourse d’Alger pour diversifier les sources de financement des investissements productifs engagés aussi bien par les entreprises publiques que privées. Dans le détail, la COSOB suggère que l'investissement dans les titres obligataires émis par les sociétés algériennes pourrait être autorisé à un nombre restreint de banques ou de fonds d'investissement étrangers, appelés « investisseurs institutionnels étrangers qualifiés », et ce dans la limite d'un plafond fixé. «C'est une pratique qui a été mise en place dans un certain nombre de pays émergents où les marchés financiers participent d'une manière significative au financement de l'économie », précise un responsable de la COSOB, cité par l’APS.
La COSOB propose aussi que l'investissement dans les titres obligataires soit également ouvert aux nationaux non-résidents afin de mobiliser leur épargne en devises et de faire participer les Algériens non-résidents au financement de l'économie.
Le régulateur de la Bourse d’Alger propose, par ailleurs, l'instauration d'un système de notation des émetteurs de titres de créances obligataires afin de protéger l'épargne investie dans les valeurs mobilières. Depuis l'introduction du marché obligataire en Algérie, la COSOB est souvent amenée à exiger des sociétés émettrices d'emprunts obligataires des garanties bancaires ou réelles (hypothèques...), ce qui a eu pour conséquence de gréver le coût de l'emprunt obligataire, dissuadant les entreprises à recourir à ce type de financement.
Sur un autre plan, la COSOB a engagé une réflexion pour la création de sociétés de placement immobilier dont l'activité consistera à mobiliser l'épargne et à l'investir dans l'acquisition d'actifs immobiliers en vue de leur location ou de leur revente. Ces sociétés seront chargées de mobiliser des fonds auprès des épargnants pour les placer dans l'acquisition de biens immobiliers.
L'épargnant devient un associé dans ces sociétés sans subir les inconvénients de l'investissement dans l'immobilier lorsqu'il agit à titre individuel tels les retards de récupération des loyers et les délais et procédures dans la cession et gestion des biens.
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