(Agence Ecofin) - L'indice Standard & Poors Dow Jones a annoncé mercredi 12 novembre 2014, avoir déclassé à son tour la Bourse de Casablanca, dans la catégorie des marchés frontières, deux mois seulement après celle effectuée par le groupe FTSE, associé au London Stock Exchange.
Dans le cas de S&P, comme de celui du FTSE Group, la faible liquidité du marché financier marocain a été mise en avant pour justifier ce reclassement. « Le manque de liquidité sur la bourse marocaine est une préoccupation pour les acteurs du marché. Aussi le fait que cette liquidité ait continué de décroitre depuis plusieurs années alors même qu'elle augmentait dans les autres marchés émergents explique d'avantage pourquoi il fallait effectuer ce déclassement », a expliqué S&P dans son communiqué repris également par ETF Trends.
Ce sera la troisième fois que le marché financier marocain fait l'objet d'un déclassement dans la catégorie des marchés frontières. Rappelons que ce sont des marchés dont la capitalisation boursière et la liquidité (le volume financier des échanges effectués) sont faibles et donc peu susceptible de générer des marges d'un certain niveau pour les investisseurs.
Ce déclassement intervient alors que la Bourse de Casablanca affiche des performances en hausse. Le Morocco All Share Index free float index (MASI), le principal indice qui y évalue la performance du flottant en bourse, affiche une progression cumulé de 12,1% depuis le début de l'année. La capitalisation boursière globale elle, a dépassé le cap des 500 milliards de dirhams (57, 3 milliards $). Toutefois, et même s'il a été en hausse au cours du mois d'octobre, le volume global des échanges n'a été que de 2,5 milliards de dirhams soit près de 5% seulement de la capitalisation boursière
L'effet de cette nouvelle reclassification est attendue. En 2013, lorsqu'il avait été déclassé par l'indice MSCI, les responsable de la Bourse de Casablanca avaient indiqué que cela ne constituait pas une « fatalité », car la présence dans cette catégorie de l'indice relevait plus du « prestige » et que le marché n'en tirait qu’un « bénéfice infime. »
Dans les deux mois qui ont suivi cette première reclassification, le marché a annoncé avoir reçu 2 milliards de dirhams d’investissement supplémentaire. Mais il semble finalement, que cela était le fait d’éléments et de facteurs qui ne se répètent pas fréquemment. D’un autre côté, la progression de la capitalisation boursière est à attribuer à l’entrée sur la cote de grosse pointure comme Taqa Group ou encore JLEC, et aussi de plusieurs augmentations de capital parfois effectuées avec les dividendes réserves aux actionnaires.
Certains experts estiment cependant que l’effet de ce reclassement sur les fonds négociés en bourse de l’indice S&P seront limités, car les entreprises qui en font partie appartiennent au secteur du logement qui affiche de bonne performance sur la bourse de Casablanca. Ce sont des fonds régionaux qui investissement tant dans les marchés émergents que les marchés frontières.
Idriss Linge
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