(Agence Ecofin) - Les taux d’intérêts préférentiels accordés par certaines banques qui officient en même temps comme Prestataire des services d’investissements (PSI) pour le compte de la Douala Stock Exchange (DSX), seraient à l’origine du peu d’intérêt que les investisseurs camerounais accordent à la DSX lorsqu’il faut rechercher des financements.
C’est du moins la conclusion à laquelle parvient l’hebdomadaire Le Financier d’Afrique dans une enquête publiée le 16 avril 2013 et qui soutient que «les banques détournent les entreprises de la bourse de Douala». Une conclusion soutenue par Albert Florent Bengala, Dg de Cenainvest, une entreprise de capital risque qui a pignon sur rue au Cameroun.
Interrogé par le Financier d’Afrique, cet opérateur économique soutient effectivement que «le coût de sortie d’un investissement à la bourse de Douala n’est pas très compétitif par rapport à ce qu’offre le secteur bancaire». Aussi, ce dernier pense-t-il que pour encourager les entreprises à aller à la cote, il est opportun de réduire les frais à payer par l’investisseur qui désire y effectuer une opération de levée de fonds ; lesquels frais sont actuellement plus élevés qu’à la BVMAC et à la BVRM, par exemple..
Une nouvelle incitation de ce type viendra alors s’ajouter à la réduction de l’impôt sur les sociétés (IS) institué par le régime fiscal du secteur boursier contenu dans la loi des finances de 2007, lequel a été réformé en 2008 et 2009, permettant ainsi aux entreprises qui viennent à la DSX de payer l’IS à hauteur de 10% seulement du chiffre d’affaires, contre 35% normalement. Un avantage qui n’a attiré que trois entreprises (SEMC, Safacam, Socapalm) à la cote de la DSX depuis 10 ans.
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »