(Agence Ecofin) - Classé parmi les cinq plus grandes banques commerciales du Kenya par les actifs et la rentabilité, Barclays Bank of Kenya se trouve actuellement dans une situation qui l’oblige, soit à augmenter son capital social, soit à réduire son portefeuille de prêts, pour rester en conformité avec les ratios prudentiels édictés par la Banque centrale au Kenya.
Le ratio de capital réglementaire total de Barclays Kenya sur ses actifs pondérés du risque a atteint 15,4% soit 0,9% au-dessus du minimum légal requis de 14,5 pour cent.
C’est une contre-performance surtout lorsqu’on la compare à ses paires, comme Equity Bank Limited qui dispose de 8,50%, Kenya Commercial Bank (5,20%), Coopérative Bank of Kenya (4,70%) ou Standard Chartered (4,50 %) de marges de sécurité dans leurs ratios de capital réglementaire total sur actifs pondérés des risques.
La banque peut désormais, si elle veut continuer de prêter, lever des fonds auprès de sa maison mère comme elle l’a souvent fait auparavant, ou encore recourir à un emprunt obligataire sur le marché local des capitaux au Kenya, ou par l’émission d’actions nouvelles à l’endroit de ses actionnaires.
« Barclays ne devrait pas avoir du mal à augmenter son capital a fait savoir Alexander Muiriri, un expert des émissions d’obligations travaillant au sein de African Alliance Investment Bank de Nairobi au Kenya.
Il faut toutefois relever que cela ne risque pas d’être une formalité pour la banque, qui a quand même annoncé pour les trois premiers trimestres s’achevant à fin septembre 2013, un recul de 10,2% de son bénéfice net.
Selon d’autres experts, une autre voie de sortie pour l’établissement financier pourrait être celui de réduire considérablement son volume de prêts, sans procéder forcément à une augmentation de capital qui pourrait aussi s’avérer complexe. Mais sur le long terme une augmentation de capital sera inévitable dans la perspective du financement de gros projets.
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