(Agence Ecofin) - Pour les sociétés financières sud-africaines cotées sur le Johannesburg Stock Exchange, il faudra encore débourser 244,6 milliards de rands sud-africains (19,3 milliards $) pour atteindre les objectifs d'indigénisation de leurs capitalisations boursières respectives.
Selon la convention collective qui régit le secteur financier en Afrique du sud, il est en effet préconisé que 25% de leur valeurs boursières cumulées, dont 10% directement et 15% indirectement, soient transférés à des investisseurs noirs. Au 20 mars 2017, les sociétés financières du JSE avaient une valeur de marché de 1600 milliards de rands (126,5 milliards $).
A présent, seulement une moyenne 6% de cette capitalisation boursière a été transférée dans le cadre de cette politique d'indigénisation. Soit environ 96 milliards de rands. Le comité de mise en œuvre de la politique du Black Economic Empowerment (BEE) qui faisait le point de la situation a expliqué qu'il faut encore transférer pour 4% (65,2 milliards de rands) pour atteindre les 10% de participations directes.
Or, le comité du BEE estime que ces objectifs fixés par la convention collective du secteur financier datent de 2002, et ne prennent pas en compte la progression et la transformation de l'économie qui se sont opérées depuis cette époque, et qu'il faudrait réévaluer cela.
Une proposition qui ne trouve pas l'assentiment du secteur financier sud-africain, dont les sociétés ont la responsabilité de financer chacune leurs processus d'indigénisation. Ainsi Mike Brown, directeur général de Nedbank, un des quatre grands groupes bancaires sud-africains, estime qu'il faut faire attention à ce que le processus n'handicape pas davantage leurs fonds propres.
Idriss Linge
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »