(Agence Ecofin) - La banque française BNP Paribas encourt une amende de 3,5 milliards de dollars (2,5 milliards d’euros) aux Etats-Unis pour avoir effectué des transactions en dollars avec des pays sous embargo américain (Iran, Soudan, Cuba) entre 2002 et 2009, rapporte le quotidien financier britannique Financial Times le 14 mai.
Un éventuel accord transactionnel entre la banque et les autorités américaines nécessite encore des semaines de négociations, a-t-on ajouté de même source. Cette amende, dont le montant pourrait évoluer, serait un coup dur pour l'établissement français, dont le résultat net s'est élevé en 2013 à 4,8 milliards d'euros.
Fin avril, BNP Paribas avait prévenu que les sanctions qu'elle encourait aux Etats-Unis pourraient largement excéder la provision qu'elle a constituée pour se couvrir. «Les discussions qui ont eu lieu pendant le premier trimestre 2014 (...) montrent qu'il existe une très grande incertitude sur les sanctions qui pourraient être décidées par les autorités des Etats-Unis à l'issue du processus: il ne peut être exclu que la pénalité excède très significativement la provision constituée», avait averti l'établissement, qui a mis en réserve 798 millions d'euros à cet effet l'an dernier.
Son directeur général, Jean-Laurent Bonnafé, s'est rendu la semaine dernière à New York et Washington pour tenter d'obtenir la clémence des autorités américaines dans cette affaire.
Selon le New York Times, les autorités américaines menacent de poursuivre au pénal la banque et «au moins une douzaine» de ses employés. Les enquêteurs soupçonnent, en effet, la banque d'avoir traîné les pieds pour tenter de dépasser les délais de prescription afin de mettre ses employés fautifs à l'abri des poursuites pénales.
Palais du Pharo, Marseille, France - Explorer, Investir, Réussir.