Côte d’Ivoire : la radio Alpha Blondy Fm va devenir une station commerciale après 5 mois d’activité

(Agence Ecofin) - La radio Alpha Blondy Fm ne porte pas que le nom du célèbre artiste musicien. En 5 mois d’activité, le média a déjà trouvé ses marques et imprimé sa marque dans le paysage médiatique ivoirien. C’est le bilan fait par les responsables de la radio lancée en mars dernier. Alpha Blondy Fm est dans le top 5 des meilleurs radios d’Abidjan, ont-ils annoncé au cours de la conférence de presse donnée ce 20 juillet 2015.

Les perspectives sont bonnes, a assuré le directeur général, Haïdara Mohammed. « Nous sommes certes une radio de proximité, mais la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca) nous a demandé de passer en radio commerciale », a-t-il annoncé, expliquant que cela a été rendu possible grâce aux investissements consentis par le président fondateur de la radio, Alpha Blondy, de son vrai nom Koné Seydou.

Pour changer de statut, Alpha Blondy Fm devra verser 400 millions FCfa (soit environ 666 500$). La radio veut aussi s’étendre sur le territoire national ; ce qui nécessite l’installation de 5 émetteurs de 5000 Mhz chacun, dans les villes de Yamoussoukro, Korhogo, Aboisso, Bouna et San Pedro. Pour l’instant, Alpha Blondy Fm couvre le district autonome d’Abidjan, ainsi que les villes de Bonoua, Grand Bassam et Toumodi. Mais la radio est sur le satellite Intelsat et sera bientôt sur le bouquet CanalSat.

La responsable marketing et communication, Viel Stéphanie Sonia, a rappelé que la radio se distingue par son positionnement : une radio thérapeutique. Les émissions et les sélections musicales sont séparées par des séquences de blagues. « Lorsqu’on se connecte sur la fréquence 97.9, on doit pouvoir s’évader, se divertir, s’amuser, s’instruire, se cultiver... Elle est basée sur la musique et l’humour », a-t-elle expliqué.

Chaque soir de 21h à 23h, Alpha Blondy anime lui-même un programme intitulé « Radio Livre », destiné à inculquer le goût de la lecture. Il a déjà lu pour les auditeurs plusieurs classiques de la littérature africaine, notamment « Allah n’est pas obligé » d’Ahmadou Kourouma, « Une vie de boy » de Ferdinand Oyono, « Le monde s’effondre » de Chinua Achébé ou encore « L’enfant noir » de Camara Laye. Il y a aussi les 604 pages du Coran en français délivrés en 8 jours durant le mois de Ramadan. Alpha Blondy annonce la lecture de 1808 pages de l’Ancien Testament traduit de l’hébreu.

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