(Agence Ecofin) - Au Nigéria, le film « The Wedding Party » est sorti, il y a seulement 2 mois (en fin d’année 2016). La production a déjà engrangé des recettes établies à 400 millions de nairas (1,2 million d’euros), rapporte l’Agence France Presse.
C’est plus que le double du record détenu jusque-là par le film « A Trip to Jamaica », sorti un peu plus tôt en 2016, et qui avait récolté 178,5 millions de nairas. « C’est une chose de réussir, mais c’en est une autre de casser la baraque.», a confié la jeune réalisatrice Kemi Adetiba, au sortir d’une des projections de son film à Lagos.
Pour elle, le succès vient d’abord de ce qu’elle appelle le «nigerian touch », le jeu particulier des personnages et des histoires bien nigérianes. Dans le film, il est question d’amour entre un homme et une femme et de leur mariage, malgré les réticences, qui est aussi l’union de 2 ethnies (igbo et yoruba). « La chose la plus importante pour nous était de raconter une histoire nigériane. L’histoire d’amour est universelle, mais nous n’avons pas essayé de jouer comme dans un film de Hollywood », explique Kemi Adetiba.
Avec « The Wedding Party », c’est la première fois, dans l’industrie du cinéma nigérian (Nollywood), qu’un film enregistre des entrées à domicile, supérieures à celles des blockbusters américains. En effet, la production nigériane est considérée comme un film à gros budget. Rien à voir avec les débuts de Nollywood, dans les années 80, où les investissements restaient modestes, tournant autour de 20 000 $.
« Nous sommes à un moment crucial de l’industrie nigériane, de plus en plus professionnelle, avec de nouvelles sociétés de production, des agences de publicité, des salles de cinéma », explique Abiola Adenuga, directrice de l’institut PEFTI qui forme aux métiers du cinéma à Lagos, la plus importante ville du pays et capitale du 7ème Art.
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