(Agence Ecofin) - Ellen Tshabalala (photo) n’est plus membre et présidente du Conseil d’administration de SABC, le groupe audiovisuel public en Afrique du Sud. La présidence de la République a annoncé ce 17 décembre que Mme Tshabalala avait remis sa lettre de démission au chef de l’Etat, Jacob Zuma, qui l’a acceptée.
Le départ d’Ellen Tshabalala avait été demandé par l’Assemblée nationale sud-africaine. Le président Jacob Zuma a d’ailleurs reçu une correspondance du président de l’Assemblée, Baleka Mbete, demandant la suspension de celle qui siégeait encore au Conseil d’administration de SABC, le temps pour Mme Tshabalala d’apporter des clarifications sur ses qualifications. En effet, depuis le début de ce mois de décembre, elle est au centre de la polémique sur ses diplômes.
La commission des communications du Parlement a fait savoir que la chairwoman de SABC avait menti sur son cursus de formation. Elle aurait menti en prétendant être titulaire d’une licence en communication et d’un diplôme d’études supérieures en relations du travail obtenus à l’université d’Afrique du Sud (Unisa). De même, Ellen Tshabalala aurait menti en annonçant la perte de ses diplômes à la suite du cambriolage de son domicile.
Mme Tshabalala avait d’abord annoncé qu’elle ne démissionnerait pas, clamant son innocence. Mais l’Unisa a confirmé qu’elle ne lui a jamais délivré les diplômes prétendument obtenus. La désormais ex-présidente du Conseil d’administration de SABC n’a jamais terminé son parcours en relations du travail. Ses performances avaient été si faibles qu’elle n’a pas été admise à un rattrapage.
SABC est un mastodonte dans l’univers des médias en Afrique du Sud. Le groupe comprend trois chaînes de télévision (SABC 1, SABC 2 et SABC 3) ainsi que 18 stations de radio nationales et régionales.
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