(Agence Ecofin) - La Banque mondiale a signé, le 23 mars dernier, un accord de subvention avec le gouvernement éthiopien d’un montant de 18 millions $, destiné à accroître les investissements, améliorer la gestion durable des forêts ainsi qu’à réduire les émissions de carbone dans l’état d’Oromia.
L’enveloppe sera débloquée par le Fonds Biocarbone, un programme administré par la Banque mondiale et qui mobilise des financements pour des activités visant à fixer ou piéger le dioxyde de carbone (CO2) dans les écosystèmes forestiers ou agricoles.
Il servira à appuyer le « Oromia Forested Landscape Program (OFLP) », lancé par le gouvernement éthiopien dans le but de reboiser les paysages de l’Etat d’Oromia.
En outre, le financement soutiendra les activités centrées sur les communautés permettant de réduire la déforestation, les émissions de dioxyde de carbone liées à l’utilisation des terres ainsi que celles allant dans le sens de l’amélioration des stocks de carbone forestiers dans les zones les plus affectées par la déforestation, se situant dans des sites ciblés dans 49 districts de l’Etat.
« Les communautés sont au centre des ressources forestières dans l’Etat d’Oromia et cette subvention leur permettra de bénéficier de la restauration et de la conservation des forêts qui sont vitales pour leur survie », a souligné Admasu Nebebe, ministre d’Etat chargé des finances et de la coopération économique.
L’initiative devrait permettre au Fonds Biocarbone d’acheter 10 millions de tonnes de CO2 prévus pour être réduits grâce à l’initiative. L’accord relatif à cet achat de réductions d’émissions carbone devrait entrer en vigueur en 2018 et s’étendra sur les 10 prochaines années.
Pour rappel, l’OFLP fait partie intégrante du second Plan de Croissance et de Transformation (GTP II) et de sa stratégie baptisée « Climate-Resilient Green Economy» qui vise à réduire la pauvreté en transformant le mode de gestion des paysages ruraux. Le gouvernement veut créer, grâce à ces deux initiatives, 5 millions d’hectares de forêts supplémentaires, d’ici 2020, et restaurer 22 millions hectares de terres dégradées, à l’horizon 2030.
Espoir OLODO
Meknès, Maroc.