(Agence Ecofin) - La Namibie est le premier producteur africain d’uranium. Grâce aux nouvelles mines en développement, le pays est bien placé pour augmenter sa production et profiter de la croissance attendue de la demande mondiale du combustible indispensable à la production d’énergie nucléaire.
En Namibie, le ministère des Mines et de l’Énergie a octroyé un permis d’exploitation minière pour le projet d’uranium Tumas. C’est l’annonce faite le 18 décembre par le propriétaire du projet, Deep Yellow qui précise que la licence est valable pour 20 ans.
« Nous sommes ravis d’avoir reçu la licence minière pour notre projet Tumas. Il s’agit d’une nouvelle étape importante dans le développement de cet important actif uranifère et de notre objectif global de faire de Deep Yellow un producteur d’uranium fiable », a commenté John Borshoff, DG de la compagnie.
Delivery of another key milestone at Tumas with Namibia’s Ministry of Mines and Energy issuing Mining License 237 for the Project
— Deep Yellow (@DeepYellowLtd) December 18, 2023
The award allows $DYL to progress Tumas towards production and establish the project as the 4th #uranium mine in Namibiahttps://t.co/Wey5ohTJAI
Selon une mise à jour des résultats de l’étude de faisabilité publiée plus tôt en décembre 2023, le capital initial pour développer la mine est de 360 millions de dollars. Tumas peut livrer annuellement 3,6 millions de livres sur plus de 22 ans. Une décision finale d’investissement devrait être prise au troisième trimestre 2024.
Pour rappel, la Namibie est le premier producteur africain d’uranium. Le permis octroyé à Deep Yellow est le deuxième annoncé ce mois, après l’obtention par Bannerman Energy d’un permis minier pour son projet Etango.
Ces autorisations témoignent de la volonté des autorités locales de profiter des perspectives prometteuses sur le marché. Le prix de l’uranium est en hausse depuis quelques mois, atteignant même en novembre un niveau record depuis 15 ans, poussé par les nouveaux projets de centrales nucléaires à travers le monde.
À la COP28 il y a quelques jours, plus de 20 pays ont, par exemple, signé un accord appelant à tripler la capacité mondiale d’énergie nucléaire d’ici 2050. L’exploitation de ces nouvelles centrales pour la production d’énergie bas-carbone impliquera une consommation accrue d’uranium, ce qui entrainera une hausse de la demande mondiale et potentiellement des prix.
Emiliano Tossou
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