(Agence Ecofin) - En Afrique, les deux plus grands producteurs d’uranium restent la Namibie et le Niger. Dans un contexte de hausse des prix du combustible nucléaire, ces pays enregistrent un regain d’activité dans leur secteur d’uranium qui pourrait aboutir à l’entrée en service de nouvelles mines.
Une nouvelle mine d’uranium devrait être développée en Afrique dans les trois prochaines années. C’est ce qu’indique la compagnie Deep Yellow qui annonce une levée de fonds de 220 millions de dollars australiens (environ 145 millions $) pour faire avancer le développement de son projet Tumas, en Namibie.
Selon les détails publiés lundi 11 mars et lus par Agence Ecofin, les fonds seront levés par le biais d’un placement en deux tranches pour lequel la société a obtenu des engagements de nouveaux et anciens investisseurs australiens et internationaux. Une partie du produit du placement sera utilisée pour financer le début de la construction une fois la décision finale d’investissement prise. Une autre partie permettra de négocier un emprunt pour le projet et financer les travaux d’exploration sur d’autres actifs de la société, y compris un autre projet namibien (Omohola).
« L’intérêt significatif pour le placement et le montant des capitaux levés représentent une étape importante dans le développement de Deep Yellow, nous permettant d’avancer considérablement sur le projet Tumas et de mettre en production un projet conventionnel d’uranium greenfield important dans les trois prochaines années », a commenté le PDG, John Borshoff.
Une nouvelle mine dans un contexte de hausse du prix de l’uranium
L’annonce de la nouvelle levée de fonds intervient alors que la compagnie a obtenu en décembre 2023 un permis d’exploitation minière valable 20 ans pour le projet Tumas. Si la décision finale d’investissement intervient comme prévu au troisième trimestre 2024, ce serait une avancée décisive pour Deep Yellow qui se lancerait alors dans la construction d’une nouvelle mine d’uranium capable de livrer annuellement 3,6 millions de livres sur plus de 22 ans grâce à un investissement initial de 360 millions de dollars.
Surtout, le développement du projet Tumas intervient dans un contexte de hausse de prix sur le marché de l’uranium (le cours a franchi la barre des 100 dollars en janvier), et les perspectives sont reluisantes en raison de la hausse prévue de la demande à long terme.
La Namibie n’est d’ailleurs par le seul pays africain à voir un regain d’activité dans son secteur de l’uranium à cause des conditions favorables du marché. Le Niger avec ses projets Dasa (mise en service prévue pour 2026) et Madaouela, ou encore la Mauritanie et son projet Tiris font partie des autres nations africaines uranifères bien positionnées.
Les deux plus grands pays producteurs d’uranium du continent restent la Namibie et le Niger.
Louis-Nino Kansoun
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