(Agence Ecofin) - Annoncé depuis plus de 15 ans, le projet du port d’Enfidha a été impacté entre autres par l’instabilité politique créée par la révolution de 2011, avec la succession des régimes qui n’a pas favorisé une continuité dans l’exécution.
Le ministre tunisien des Transports, Rabie Majidi, a indiqué qu’un processus est en cours pour dévoiler d’ici fin octobre l’entreprise qui sera chargée d’exécuter la 1ère phase de construction du nouveau port en eau profonde d’Enfidha. Le choix de l’entreprise constitue une avancée vers la mise en œuvre du projet annoncé depuis plus de 15 ans, mais resté au point mort.
En 2020, les autorités avaient publié une shortlist de 6 entreprises et groupements d’entreprises choisis à l’issue d’un appel d’offres. Il s’agissait des groupements Vinci Construction Grands Projets/Archirodon Group NV/Soletanche Bachy International/Boskali International BC, Kolin Insaat/Great Lakes Dredge and Dock Company LLC, Anka Insaat Ve Sanayi/Jan De Nul/STFA Insaat, Eiffage Génie Civil/Van Oord/Dredging International/Renesans, ainsi que de l’opérateur chinois CHEC (China Harbour Engineering Company) et du français Bouygues Travaux Publics.
D’après le ministre, trois offres proposées par 3 groupements de grandes entreprises internationales spécialisées dans la construction portuaire ont été retenues, parmi lesquelles sera désigné l’exécutant du projet. Selon certaines sources proches du dossier, Bouygues et China Harbour Engineering Company Ltd. (CHEC) seraient les favoris.
En février dernier, le gouvernement tunisien avait annoncé avoir sécurisé près de 769 millions USD pour construire ce port. Le projet sera développé sur un site de 3 000 ha, situé à 100 km de Tunis. Il consiste en la construction d’un complexe portuaire composé d’un port en eau profonde à ériger sur 1 000 ha, ainsi que d’une zone économique et logistique sur 2 000 ha. La phase 1 est prévue pour durer 3 ans, et sera suivie de la construction d’une plateforme à 1,2 million de conteneurs.
À travers ce nouveau port, la Tunisie entend augmenter sa compétitivité et challenger les ports de la région, dont ceux marocains, égyptiens et algériens, qui assurent en grande partie les flux échangés entre l’Afrique et la partie continentale de la méditerranée. D’après les plans annoncés, ce port deviendra une importante plateforme de transbordement dans la région.
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