(Agence Ecofin) - L’Égypte affiche des ambitions de plus en plus grandes pour le canal de Suez. Des chantiers d’envergures aux réformes fiscales menées par l’autorité de gestion du canal, tout montre une volonté de tirer meilleur profit de ce fleuron de l’économie.
Les droits de passage via le canal de Suez connaîtront de nouvelles augmentations à partir de janvier 2023. Les nouveaux taux sont fixés à 10% pour les cargaisons de vrac sec ainsi que les navires de croisière, et à 15% pour tous les autres types de navires, selon un communiqué de l'Autorité du canal (SCA) daté du samedi 17 septembre.
L’autorité justifie la hausse des péages par la montée des prix de l'énergie, du fret et de l’affrètement quotidien des navires, qui selon elle devrait se poursuivre l'année prochaine. « L'augmentation est inévitable et est une nécessité à la lumière de l'inflation mondiale actuelle, qui se traduit par une hausse des coûts d'exploitation et des tarifs des services fournis par le canal » a déclaré Ossama Rabie, président de la SCA.
Cette nouvelle tarification intervient après deux augmentations successives opérées en février et en mars de cette année. Ces réajustements participent entre autres à l’atteinte des prévisions croissantes de recettes de la SCA. En effet, les 5,84 milliards USD de redevances collectées en 2020 sont montés à 6,3 milliards USD en 2021, et pour 2022, la SCA s’est fixé pour objectif d’atteindre 7 milliards $.
Selon l’autorité, en dépit de ces augmentations, ce couloir reste l'itinéraire le plus efficace et le moins coûteux. Il n’en demeure pas moins que la hausse des tarifs aura une incidence sur les coûts de revient des cargaisons des chargeurs, qui en retour les répercuteront sur les consommateurs finaux.
Henoc Dossa
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