(Agence Ecofin) - L’Ouganda avait élaboré un ambitieux plan pour son réseau ferroviaire il y a quelques années. Mais devant les énormes investissements nécessaires pour réaliser les projets et les difficultés à convaincre certains bailleurs, le pays a opté pour la réhabilitation provisoire des vieux rails à écartement métrique.
Devant la lenteur de la société chinoise CHEC (China Harbour and Engineering Company Ltd) à mobiliser du financement pour son projet de réseau SGR prévu pour relier Kampala à la frontière avec le Kenya, l’exécutif ougandais a décidé de se tourner vers des bailleurs turcs, selon une source anonyme du ministère des Transports qui s’est confiée à Reuters.
Des négociations auraient ainsi été entamées avec le groupe Yapi Merkezi qui participe au développement de la ligne à écartement standard de 1 219 km en Tanzanie. « Maintenant, les discussions se font avec Yapi Merkezi qui a montré de l’intérêt... il n’y a pas encore de contrat avec eux, mais il y a un protocole d’accord et les choses avancent vite. », a-t-elle indiqué, affirmant que les autorités ont écrit à CHEC en décembre dernier pour annuler le contrat, et que les Chinois n’avaient jusqu’à présent fait aucune objection à la décision.
Ledit contrat avait été signé en 2015 et portait sur la construction d’un réseau à écartement standard de 273 km budgétisé à 2,2 milliards USD. La ligne indiquée fait partie du corridor ferroviaire transnational qui devrait interconnecter sur 1 724 km le port kenyan de Mombasa à plusieurs pays enclavés de la région, notamment l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, le Soudan du Sud et l’est de la RDC.
Yapi Merkezi a de son côté confirmé à Reuters la conclusion d’un protocole d’accord avec le gouvernement ougandais, mais l’accord final n’a pas encore été signé.
Enclavé, l’Ouganda mise sur son réseau ferroviaire pour renforcer l’interconnexion avec les ports voisins de Mombasa et de Dar es-Salaam. Cela devrait participer à la réalisation du plan de report modal et surtout réduire les coûts de transport en amont et en aval pour les expéditions via ces plateformes.
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